Il est possible d'estimer le degré d'alphabétisation à partir des registres paroissiaux et d'Etat Civil. On ne peut toutefois se contenter de compter le nombre d'individu ayant signé leur acte de mariage ou en temps que parrain, marraine ou témoin. Il faut tenter d'établir un classement de ces signatures. Le niveau 0 sera celui d'analphabètes. Ne sachant ni lire ni écrire, ils apposent leur marque qui, parfois élaborée aux époques précédentes, se réduit maintenant à une simple croix.
(Jean Roch Lelong. 1761. niveau 1)
 (Marie Françoise Dinault. 1762. niveau 0) Le niveau 1, caractérisé par des lettres séparées et irrégulières au trait épais, parfois retournées ou avec des omissions ou inversions de phonèmes montre une très faible capacité d'écriture.
(Marie Thérèse Miot.1771. niveau 1)
 (Jean Roch Lelong. 1761. niveau 1)

(Marie Thérèse Miot.1771. niveau 1)Le niveau 2 présente également des lettres séparées et irrégulières au trait épais mais sans faute grave. Comme au niveau 1, ces personnes ne savent que dessiner leur nom.

(Pierre Hecquet, 1763. niveau 2)

(Jean Bernard Miot. 1770. niveau 2)Le niveau 3 présente des lettres appliquées et nettement lisibles sans faute grave. Ces individus ont appris à lire et à écrire mais dans ce groupe peuvent se glisser des personnes ne sachant que dessiner leur nom.
(Jean Bernard Miot. 1770. niveau 2)

(Marie Thérèse Renaut. 1770. niveau 3)Les groupes 4 et 5 montrent une pratique plus ou moins régulière de l'écriture. Le groupe 5 permet de repérer les individus ayant une maitrise totale de l'écriture.

(Jacques Antoine Béra.1765. niveau 4)

(Jean Baptiste Caudmont. 1772. niveau 5) |