
La révolution

Premières élections municipales. Le premier maire élu de Douchy est Anselme
Gélain (février 1790).
Les débuts de
l’école laïque. Le premier instituteur laïc est Jean-Louis Bouillon.

En 1792, la majorité des habitants de la commune souhaite que la totalité des
communaux soient donnés à bail afin de partager le revenu entre tous les
citoyens. Jusque là seul 1/3 était affermé pour 3 ans. Le vœu de la minorité
(conduite par Jacques Martin Payen) est de laisser les communaux à la
"paisson" des bestiaux (elle seule en a) pour sauvegarder
l'agriculture. La municipalité dont le maire est André Joseph Monniez
constate que les propriétaires de bestiaux n'avaient acquitté que 285 livres
de taxes alors que la taxe foncière payée par la commune était de 320 livres,
la différence étant supportée par tous les citoyens. En 1792 la commune avait
affermé 1/3 du marais pour 9 ans au lieu de 3 pour permettre aux arbres
nouvellement plantés de se développer (les bestiaux avaient détruit quelques
années auparavant pour 600 francs de "plantis"). Elle souhaite
maintenant satisfaire aux souhaits de la majorité (244 personnes qui n'ont pas
de bestiaux contre 65 qui en possèdent) en affermant la totalité du marais, ce
qui rapporterait plus de 2000 livres à affecter aux dépenses communes.
Les arguments avancés ne convainquent pas le Directoire de district qui annule
le 28 juin 1792 les décisions de la commune et décide que le marais continuera
comme par le passé a être pâturé à charge pour les propriétaires de
bestiaux d'acquitter la taxe foncière et de payer en outre 20 sous pour
chaque bête et 30 sous par cheval. L'affaire sera portée devant le Directoire
du Nord qui confirme le 7 juillet 1792 la décision du Directoire de
Valenciennes : L'adjudication du marais est nulle et non avenue, les
adjudicataires devront être remboursés des assignats de 5 livres qu'ils ont
versé pour "forme de pots de vin", il n'y aura pas de remboursements
de frais d'écritures, la partie du marais continuera d'être pâturée et les
utilisateurs acquitteront la contribution foncière au prorata et paieront 40
sous par bête à cornes, et 3 livres par cheval ou poulain, les
adjudicateurs ayant prélevé des herbes devront rembourser, la municipalité
pourra adjuger l'autre partie du marais mais pour 1 an seulement à charge de ne
rien changer de sa culture ordinaire.

Le décret du 10 juin 1793 ordonne finalement la vente des biens communaux. De
nombreux douchynois acquièrent donc une partie du marais. L'affaire n'est pas
pour autant terminée. (voir 1807)

L'occupation autrichienne

Les persécutions religieuses

Vente des Domaines Nationaux suite à la loi du 16 brumaire an
V (26 octobre 1796). L'église, l'école des sœurs, le château et de nombreuses
terres sont vendus (1/4 du territoire environ)
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